Les Services Publics. Les gardes-pompiers.
Page 1 sur 1
Les Services Publics. Les gardes-pompiers.
Un autre corps non moins fantaisiste est celui des gardes-pompiers. Aux 293 hommes qui le composent, divisés en trois compagnies, le décret du 17 Messidor, an IX, a prétendu donner une organisation militaire, mais, comme les casernements font défauts, pratiquement on autorise les pompiers à habiter chez eux !!
Ils en profitent pour continuer à exercer leur métier habituel, qui est généralement, on ne sait trop pourquoi, celui de cordonnier.
Allant rarement à l'exercice, mal commandés par un certain Ledoux dont la mollesse est proverbiale, nos gaillards se dérangent pour la forme, quand un sinistre est signalé, mais quels services pourraient'ils rendre avec des moyens matériels presque nuls ?
Leur corps ne possèdent que deux échelles, l'une déposée rue de la Loi, à la Bibliothèque, l'autre chez le commissaire des Halles. En outre, l'eau est rare à Paris à cette époque, surtout la nuit. C'est ainsi qu'en 1808, un violent incendie ayant éclaté au faubourg Montmartre, on ne pourra utiliser les bouches d'eau des grands boulevards, qui sont alimentées par la pompe de Chaillot, parce qu'un employé des frères Périer aura fermé la canalisation et emporté la clef dans sa poche.
La même année, on laissera bruler la Halle aux Blés presque sans la défendre, et sa fameuse coupole s'écroulera à grand fracas. Mais la catastrophe la plus grave aura lieu en 1810, quand la salle de bal de l'Ambassade d'Autriche flambera comme une allumette, que le cadavre de la charmante princesse de Schwarzenberg sera retrouvé dans les décombres et qu'une dizaine d'autres victimes périront des suites de leurs blessures.
Pour le coup, l'insuffisance des secours indignera Napoléon, témoin du drame, et il écrira sur-le-champ au ministre de l'Intérieur : "Il n'y avait dimanche, à la fête de l'Ambassade d'Autriche, que six pompiers, dont plusieurs étaient saouls. J'ai destitué le colonel * pour ne pas s'être trouvé là et n'avoir pas lui même organisé le service.
* Ledoux n'était en réalité que commandant, mais l'Empereur n'est pas à un galon près.
Ils en profitent pour continuer à exercer leur métier habituel, qui est généralement, on ne sait trop pourquoi, celui de cordonnier.
Allant rarement à l'exercice, mal commandés par un certain Ledoux dont la mollesse est proverbiale, nos gaillards se dérangent pour la forme, quand un sinistre est signalé, mais quels services pourraient'ils rendre avec des moyens matériels presque nuls ?
Leur corps ne possèdent que deux échelles, l'une déposée rue de la Loi, à la Bibliothèque, l'autre chez le commissaire des Halles. En outre, l'eau est rare à Paris à cette époque, surtout la nuit. C'est ainsi qu'en 1808, un violent incendie ayant éclaté au faubourg Montmartre, on ne pourra utiliser les bouches d'eau des grands boulevards, qui sont alimentées par la pompe de Chaillot, parce qu'un employé des frères Périer aura fermé la canalisation et emporté la clef dans sa poche.
La même année, on laissera bruler la Halle aux Blés presque sans la défendre, et sa fameuse coupole s'écroulera à grand fracas. Mais la catastrophe la plus grave aura lieu en 1810, quand la salle de bal de l'Ambassade d'Autriche flambera comme une allumette, que le cadavre de la charmante princesse de Schwarzenberg sera retrouvé dans les décombres et qu'une dizaine d'autres victimes périront des suites de leurs blessures.
Pour le coup, l'insuffisance des secours indignera Napoléon, témoin du drame, et il écrira sur-le-champ au ministre de l'Intérieur : "Il n'y avait dimanche, à la fête de l'Ambassade d'Autriche, que six pompiers, dont plusieurs étaient saouls. J'ai destitué le colonel * pour ne pas s'être trouvé là et n'avoir pas lui même organisé le service.
* Ledoux n'était en réalité que commandant, mais l'Empereur n'est pas à un galon près.
Source : La vie quotidienne au temps de Napoléon de Jean Robiquet.
Invité- Invité
Re: Les Services Publics. Les gardes-pompiers.
Pour répondre à ton post.
Savez vous pourquoi les pompiers portent un casque brillant ? ? ?
... " C'est afin qu'ils demeurent visibles dans la fumée. On leur a également donné une grande pèlerine afin que, même n'étant pas de service, ils puissent éteindre avec elle un début d'incendie, et tout cela grâce à Napoléon !
Mais, me direz vous, que vient faire ici, l'Empereur ?
C'est lui qui, au lendemain de l'incendie de l'Ambassade d'Autriche, le 1er Juillet 1810, ( incendie dont tu nous parlais ) décida de doter Paris d'un régiment de soldats du feu et c'est avec les " Sapeurs spécialistes " que fut créé le premier bataillon de Sapeurs-Pompiers.
Le Général Pouderoux qui fut longtemps colonel des Sapeurs-Pompiers de Paris avait l'habitude de dire :
- " On éteint un incendie en une minute avec un verre d'eau ; en deux minutes avec un seau d'eau ; en trois minutes avec une tonne d'eau ; après, on se démerde ..."
Clin d'oeil amical à nos Pompiers professionnels ou volontaires !
Savez vous pourquoi les pompiers portent un casque brillant ? ? ?
... " C'est afin qu'ils demeurent visibles dans la fumée. On leur a également donné une grande pèlerine afin que, même n'étant pas de service, ils puissent éteindre avec elle un début d'incendie, et tout cela grâce à Napoléon !
Mais, me direz vous, que vient faire ici, l'Empereur ?
C'est lui qui, au lendemain de l'incendie de l'Ambassade d'Autriche, le 1er Juillet 1810, ( incendie dont tu nous parlais ) décida de doter Paris d'un régiment de soldats du feu et c'est avec les " Sapeurs spécialistes " que fut créé le premier bataillon de Sapeurs-Pompiers.
Le Général Pouderoux qui fut longtemps colonel des Sapeurs-Pompiers de Paris avait l'habitude de dire :
- " On éteint un incendie en une minute avec un verre d'eau ; en deux minutes avec un seau d'eau ; en trois minutes avec une tonne d'eau ; après, on se démerde ..."
Clin d'oeil amical à nos Pompiers professionnels ou volontaires !
_________________
"...Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur, souriant à la mitraille anglaise, la Garde Impériale entra dans la fournaise ..." ( V. HUGO)
"... Un homme n'est jamais aussi grand, que lorsqu'il s'agenouille, pour aider un enfant ..."
"... Il dort, quoique la vie, pour lui, fut bien étrange, il vivait. Il mourut lorsqu'il n'eut plus son ange. La chose se fit doucement, pas à pas, comme vient la nuit lorsque le jour s'en va ..." (V.HUGO. Les Misérables)
La Poudre- Grenadier
-
Nombre de messages : 3534
Age : 68
Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Les Services Publics. Les gardes-pompiers.
Voilà un complément d'information qui tombe à point nommé, et comme tu l'écrivais, au-delà des trois minutes, en appui aux hommes qui sont au contact, heureusement, il y a les Pélicans , je les salue également au passage, car, s'ils n'étaient pas là l'été pour nous appuyer en prenant souvent des risques énormes, notre pinède ressemblerait à un paysage lunaire.
Merci pour ton clin d'oeil la Poudre.
Mes camarades de la caserne et moi même t'offrons ce petit défilé...
Merci pour ton clin d'oeil la Poudre.
Mes camarades de la caserne et moi même t'offrons ce petit défilé...
Invité- Invité
Re: Les Services Publics. Les gardes-pompiers.
Haaa ! Le défilé des Pompiers, sur les Champs !!!
Et le regard de ces dames ...
Et le regard de ces dames ...
_________________
"...Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur, souriant à la mitraille anglaise, la Garde Impériale entra dans la fournaise ..." ( V. HUGO)
"... Un homme n'est jamais aussi grand, que lorsqu'il s'agenouille, pour aider un enfant ..."
"... Il dort, quoique la vie, pour lui, fut bien étrange, il vivait. Il mourut lorsqu'il n'eut plus son ange. La chose se fit doucement, pas à pas, comme vient la nuit lorsque le jour s'en va ..." (V.HUGO. Les Misérables)
La Poudre- Grenadier
-
Nombre de messages : 3534
Age : 68
Date d'inscription : 23/06/2006
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum