Bivouacs et camps dans la Grande Armée.
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Bivouacs et camps dans la Grande Armée.
Pour des séjours de longues durées, lorsqu’un camp militaire n’était pas monté, certains soldats construisaient un abri plus ou moins conséquent nommé « abrivent ».
En juin 1809, le musicien Girault en construisit un dans l’île Lobau entre les batailles d’Essling et de Wagram. Sa description est très précise :
« Comme je prévoyais que nous ferions un long séjour dans l’île Lobau, je me mis en devoir de faire une baraque. Personne ne voulut m’aider, mon camarade lui-même se moquait de moi, disant qu’il était inutile de se donner tant de peine pour le peu de temps que nous avions à rester. Il se trompait, car nous sommes restés dans l’île quarante trois jours.
Je me procurais dans les chantiers des travaux du pont, une pelle et une pioche. Je creusais un trou de huit pieds de long (2.40 m), quatre pieds de large (1.20 m) et un pied et demi de profondeur (0.60 m). Avec des branchages entrelacés, je fis les murs de mon habitation et je recouvris la charpente de bois du toit d’un grand drap plié en quatre que j’avais trouvé dans l’ancien bivouac de la cavalerie et qui avait servi à être mis sur le dos d’un cheval blessé. Je me trouvais ainsi à l’abri de la pluie. Il ne me restait plus qu’à me procurer un lit.
Je n’avais point de paille à ma disposition, j’allais ramasser des feuilles sèches et du houblon sauvage et j’en fis un épais tapis sur lequel je m’étendis et je fis un bon somme, jusqu’à ce que mon camarade vint me réveiller pour souper ».
Un mode d’abrivent « préfabriqué » était le couchage sous les tentes. Elles étaient prévues pour abriter 7 hommes. En 1812, avant l’entrée en Russie, les soldats étaient pourvus de tous les objets de campement nécessaires, même les plus infimes. Par contre, l’Empereur ne donna pas l’ordre d’emmener les tentes, qui n’auraient pas été d’une grande utilité, sauf peut-être au début de la campagne.
Pour chaque groupe de 7 hommes le règlement prévoyait les objets suivants : 1 marmite avec son couvercle, son sac ou étui, une gamelle, un grand bidon, 4 outils (une pelle, une pioche, une hache, une serpe), 2 couvertures de laine, 1 petit bidon pour chaque soldat ; et pour chaque compagnie, 2 chevaux de peloton et 3 petits bidons pour le vinaigre.
Source : Tradition Magazine n°9 Camps et bivouacs dans la Grande Armée. Alain Pigeard.
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