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Les conquêtes de la Lumière, l'éclairage urbain.

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Les conquêtes de la Lumière, l'éclairage urbain. Empty Les conquêtes de la Lumière, l'éclairage urbain.

Message par Invité Dim 27 Fév 2005 - 8:40

Les combats des lumières et de l'ombre mobilisent trés tôt la raison administrative. Par la réflexion et l'action combinées des ingénieurs, des consuls, des médecins, des policiers et des experts, le XVIIIe siècle va tenter de substituer la raison au chaos.

C'est d'abord dans la dioptrique culturelle et technique de la ville moderne que l'éclairage va incarner l'obsession de l'ordre et de la transparence. La mutation n'épargne pas l'espace privé, qu'elle atteint par le remodelage du décor intérieur au moment même où se réorganise l'espace extérieur et public.

Les effets du gout de l'esthétique baroque et rococo, trés vivement sensualistes, s'unissent dans l'effort des artistes pour offrir à leurs clients des endroits clos et créer au coeur de la ville des espaces enchantés propices à la magie de la lumière, à l'illusion des miroirs, à l'utilisation sans contrainte de tous les moyens de l'éclairage du temps.

La conquête de l'éclairage urbain est bien connue. Le commissaire Jean-Baptiste Lemaire, dans son mémoire pour l'impératrice en 1770, rédigé à la demande de Sartine, en donne une bonne idée. De M.de La Reynie, associer l'éclairage et sûreté guide une politique généralisée en 1697, appliquée lentement en province, plus rapidement à Paris.

On peut suivre les étapes : en 1697 : 2 736 lanternes à bougie éclairent les rues de la capitale ; en 1740, 6 400 ; en 1766, 7 000 au moins, et l'on a pourtant changé, en 1789, l'unité de compte, le réverbère associant deux lanternes, la bougie commençant à céder du terrain à la lampe à huile. Le gaz arrive à Paris pour éclairer le passage des Panoramas en 1817, le quartier de l'Odéon en 1818.

Cette victoire est coûteuse : 300 000 livres dans le budget de la ville en 1702, 700 000 en 1789, soit une journée de salaire par habitant au plus.


Tiré de : Histoire des choses banales.
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