De la responsabilité du tambour-major
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De la responsabilité du tambour-major
Le quotidien du tambour-major
En garnison, au camp
A 8h30, le tambour-major effectue l'inspection des tambours. Il veille en particulier à la manière dont sont remontées et nettoyées les caisses.
A 9h00, il fait battre la garde (l'assemblée) par les tambours.
A 11h30, il conduit les tambours et les détachements du régiment chargés de relever la garde au lieu d'assemblée. A midi, une fois la garde relevée, il ramène en ordre les tambours, à l'exception des deux tambours affectés au piquet de garde et à la garde de police.
Dans la journée, le tambour-major assiste à l'école des tambours au cours de laquelle le caporal-tambour donne la leçon.
Le soir venu, il rassemble et conduit les tambours caisse sur le dos sur la place d'armes afin de s'y trouver une demi-heure avant la fermeture des portes.
Hormis les cas d'alarme et la marche de nuit, il ne fait exécuter aucune batterie entre la retraite et la première batterie du matin.
En route
Chaque jour, le tambour-major désigne plusieurs tambours de service : un pour l'avant-garde ou garde de police, un pour le piquet chargé de régler les distributions et un tambour par bataillon chargé de marcher à sa queue.
Le tambour-major a sous sa garde deux peaux de caisse pour chaque tambour. Elles sont achetées à l'avance au moyen des "deniers de baguettes des tambours", c'est à dire de leur solde, car il est difficile de s'en procurer en route. Cette nécessité pour les tambours de subvenir par leurs propres moyens à l'entretien de leur instrument légitime leur solde relativement élevée au regard de leur modeste rang hiérarchique.
Lorsque la troupe se met en marche, le tambour-major se positionne deux pas en avant de ses tambours formés sur 2 rangs et les conduit ainsi en les maintenant à trente pas en avant de la tête de colonne. Il laisse un tambour à la tête et un à la queue de chaque bataillon.
Lorsque le régiment voyage en pays étranger, et que l'assistance de trois guides connaissant bien la région a été requise de gîte en gîte, le tambour-major est chargé de les réunir chaque matin au corps de garde de police tandis que la générale ou le premier sont exécutés. Il confie l'un de ces guides au commandant du logement et un autre au commandant de l'arrière-garde. Il est personnellement responsable du troisième qu'il fait marcher à ses côtés. Au cours des marches de nuit, s'il doute de la fidélité de son guide, il le fait attacher avec des cordes tenues par deux tambours.
Lorsque le régiment arrive à 300 pas du glacis d'une place ou qu'il est crié « qui vive ? », le tambour-major s'arrête et répond « France ! ». Lorsqu'il est crié « Quel régiment ? », il désigne le numéro de son régiment. Il fait battre la marche (aux champs) dès les postes avancés ou la première barrière.
Lorsque la troupe doit quitter un gîte, le tambour major se lève dès qu'il entend la diane ou le rappel battus par le tambour de la garde de police. Il réunit les tambours, en fait l'appel puis leur fait exécuter la générale ou le premier (aux champs) dans tous les quartiers où sont logés les hommes du régiment. Si la ville est de grande taille, il les répartit en plusieurs détachements et reste au corps de garde de la place jusqu'à leur retour.
La veille du jour où le régiment quitte la place, le tambour-major réunit ses tambours et leur fait battre la retraite dans le quartier et ses environs. Le jour du départ, il les conduit sur la place d'armes pour y battre la retraite avec les tambours de la garnison cantonnée dans la place.
Les jours de combat
Le jour d'une action, comme on dit alors, le tambour-major peut désigner une partie des tambours pour aller chercher les cartouches aux caissons de la division d'artillerie la plus à portée.
En garnison, au camp
A 8h30, le tambour-major effectue l'inspection des tambours. Il veille en particulier à la manière dont sont remontées et nettoyées les caisses.
A 9h00, il fait battre la garde (l'assemblée) par les tambours.
A 11h30, il conduit les tambours et les détachements du régiment chargés de relever la garde au lieu d'assemblée. A midi, une fois la garde relevée, il ramène en ordre les tambours, à l'exception des deux tambours affectés au piquet de garde et à la garde de police.
Dans la journée, le tambour-major assiste à l'école des tambours au cours de laquelle le caporal-tambour donne la leçon.
Le soir venu, il rassemble et conduit les tambours caisse sur le dos sur la place d'armes afin de s'y trouver une demi-heure avant la fermeture des portes.
Hormis les cas d'alarme et la marche de nuit, il ne fait exécuter aucune batterie entre la retraite et la première batterie du matin.
En route
Chaque jour, le tambour-major désigne plusieurs tambours de service : un pour l'avant-garde ou garde de police, un pour le piquet chargé de régler les distributions et un tambour par bataillon chargé de marcher à sa queue.
Le tambour-major a sous sa garde deux peaux de caisse pour chaque tambour. Elles sont achetées à l'avance au moyen des "deniers de baguettes des tambours", c'est à dire de leur solde, car il est difficile de s'en procurer en route. Cette nécessité pour les tambours de subvenir par leurs propres moyens à l'entretien de leur instrument légitime leur solde relativement élevée au regard de leur modeste rang hiérarchique.
Lorsque la troupe se met en marche, le tambour-major se positionne deux pas en avant de ses tambours formés sur 2 rangs et les conduit ainsi en les maintenant à trente pas en avant de la tête de colonne. Il laisse un tambour à la tête et un à la queue de chaque bataillon.
Lorsque le régiment voyage en pays étranger, et que l'assistance de trois guides connaissant bien la région a été requise de gîte en gîte, le tambour-major est chargé de les réunir chaque matin au corps de garde de police tandis que la générale ou le premier sont exécutés. Il confie l'un de ces guides au commandant du logement et un autre au commandant de l'arrière-garde. Il est personnellement responsable du troisième qu'il fait marcher à ses côtés. Au cours des marches de nuit, s'il doute de la fidélité de son guide, il le fait attacher avec des cordes tenues par deux tambours.
Lorsque le régiment arrive à 300 pas du glacis d'une place ou qu'il est crié « qui vive ? », le tambour-major s'arrête et répond « France ! ». Lorsqu'il est crié « Quel régiment ? », il désigne le numéro de son régiment. Il fait battre la marche (aux champs) dès les postes avancés ou la première barrière.
Lorsque la troupe doit quitter un gîte, le tambour major se lève dès qu'il entend la diane ou le rappel battus par le tambour de la garde de police. Il réunit les tambours, en fait l'appel puis leur fait exécuter la générale ou le premier (aux champs) dans tous les quartiers où sont logés les hommes du régiment. Si la ville est de grande taille, il les répartit en plusieurs détachements et reste au corps de garde de la place jusqu'à leur retour.
La veille du jour où le régiment quitte la place, le tambour-major réunit ses tambours et leur fait battre la retraite dans le quartier et ses environs. Le jour du départ, il les conduit sur la place d'armes pour y battre la retraite avec les tambours de la garnison cantonnée dans la place.
Les jours de combat
Le jour d'une action, comme on dit alors, le tambour-major peut désigner une partie des tambours pour aller chercher les cartouches aux caissons de la division d'artillerie la plus à portée.
Re: De la responsabilité du tambour-major
Y a-t-il un roulement de tambour particulier d'alerte pour annoncer une attaque subite de nuit? "la générale"?
Quelle est la disposition des troupes en cas d'urgence? Cela est-il déjà arrivé?
Quelle est la disposition des troupes en cas d'urgence? Cela est-il déjà arrivé?
Zoran-
Nombre de messages : 391
Age : 52
Date d'inscription : 24/06/2017
Re: De la responsabilité du tambour-major
Idem sous l'empire...
Souvent le plus jeune qu'on laissait le long de l'entrée
Le plus au froid
Souvent le plus jeune qu'on laissait le long de l'entrée
Le plus au froid
Invité- Invité
Re: De la responsabilité du tambour-major
Non seulement il se tapait le froid mais en plus il dégustait en premier!
Par contre dormaient-ils avec leur fusil ou les fusils étaient ils en faisceau? S'ils étaient en faisceau, j'imagine que le premier devait prendre le premier sous la main.
Par contre dormaient-ils avec leur fusil ou les fusils étaient ils en faisceau? S'ils étaient en faisceau, j'imagine que le premier devait prendre le premier sous la main.
Zoran-
Nombre de messages : 391
Age : 52
Date d'inscription : 24/06/2017
Re: De la responsabilité du tambour-major
Excellent! Merci pour le plan de base partagé entre la ligne des faisceaux d'armes d'un côté et celle des cuisines de l'autre.
Des tentes étaient même prévues pour les prisonniers? Je ne pensais pas qu'à l'époque on s’embarrassait des prisonniers, d'une part par les poursuite post combat où tout était sabré, d'autre part par le mauvais traitement que l'on réservait dans certains conflits aux prisonniers des troupes françaises.
Par contre, j'aurais pensé que les officiers étaient plutôt placés au centre du dispositif avec les tambours au milieu de la troupe en protection car de l'autre côté je ne vois pas de dispositif de protection particulier.
Par contre, quid de la cavalerie? Etait-elle proche de celui de l'infanterie/ artillerie? Quelle disposition?
Merci en tout cas pour ce plan.
Des tentes étaient même prévues pour les prisonniers? Je ne pensais pas qu'à l'époque on s’embarrassait des prisonniers, d'une part par les poursuite post combat où tout était sabré, d'autre part par le mauvais traitement que l'on réservait dans certains conflits aux prisonniers des troupes françaises.
Par contre, j'aurais pensé que les officiers étaient plutôt placés au centre du dispositif avec les tambours au milieu de la troupe en protection car de l'autre côté je ne vois pas de dispositif de protection particulier.
Par contre, quid de la cavalerie? Etait-elle proche de celui de l'infanterie/ artillerie? Quelle disposition?
Merci en tout cas pour ce plan.
Zoran-
Nombre de messages : 391
Age : 52
Date d'inscription : 24/06/2017
Re: De la responsabilité du tambour-major
Je pense que les prisonniers en question sont des soldats punis. L'artillerie et la cavalerie sont limitées car nous sommes dans un camp d'infanterie.
Il est probable que l'orientation du camp tient compte de la position des ennemis, dans cette hypothèse les officiers sont bien protégés ;-)
Les prisonniers de guerre (erreur chevaleresque de l'Empereur) étaient souvent — contre serment de ne plus prendre les armes contre la France — habillés de neuf et relâchés libres…
Il est probable que l'orientation du camp tient compte de la position des ennemis, dans cette hypothèse les officiers sont bien protégés ;-)
Les prisonniers de guerre (erreur chevaleresque de l'Empereur) étaient souvent — contre serment de ne plus prendre les armes contre la France — habillés de neuf et relâchés libres…
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